Document publié en 1976 par Mr Raymond Brothier, 16700 Ruffec (C)
L'histoire des émissions
"pirates" de Radio Nanteuil-en-Vallée
Partie Nr 2
L'histoire des émissions
"pirates" de Radio Nanteuil-en-Vallée
Partie Nr 2
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Mais, dans cette vallée de Nanteuil un problème se posait, car pour étendre
normalement le rayonnement de l'antenne c’etait pratiquement impossible, on raison
des côteaux sur le pourtour de la vallée. J’ai donc élevé mon antenne sur le plus
haut côteau, tout près de l’émetteur, car les courants HF sont singulièrement indisciplinés
et ont une irrésisitible tendance à ne pas suivre les conducteurs. Une liaison
par câble a été effectuée entre l’antenne émetteur et le studio, avec un courant
téléphonique de haute qualité. Il s’agissait d’une télécommande.
Une règle constante, parler le moins possible; un but permanent égayer. Certes, il est difficile de satisfaire "tout le monde". Mais nous nous efforçions obstinément d’y parvenir. C’est pourquoi nous demandions très souvent l’avis, les suggestions, les critiques de nos amis auditeurs. Nous lisions toujours leurs lettres avec attention et faisions l’impossible pour tirer des conclusions utiles de ce dépouillement. Nos variétés, très gaies, plaisaient car la majorité est déçue de la radio habituelle, qui ne diffuse presque que des zouins-zouins. Mon avis a toujours été le suivant: pour qu’une station soit écoutée, elle doit diffuser des airs rythmés à la fois vivants et reposants, sans oublier les belles chansons et le folklore. J’ai donc construit ces émetteurs en plusieurs étapes. Après différents essais et modifications, ils étaient définitivement au point pour assurer le service de diffusion sur les antennes. Radio-Nanteuil-en-VaIlée était prêt pour le départ, sur les 320 mètres en P.O. et 19 et 41 mètres en OC. Une salle avait été soigneusement aménagée en studio; à une extrémité se trouvaient placés les appareils et les étages de l’émetteur et, à l’autre, la table d’opérateur et du speaker avec, au milieu, les micros et les mélangeurs et, de chaque côté, les tourne-disques, assurant la diffusion des disques, classés dans une discothèque. L’automatic évitait toute interruption. J’en était le speaker. Et c’est ainsi qu’au jour J, le premier samedi de novembre 1959, les Nanteuillais et les villes limitrophes ont pu entendre, sur les 320 m P.O., des airs joyeux; et soudain une voix annonça qu’on était à l’écoute de l’émetteur. La Radio-Diffusion des Vallées était née, pour la joie et la fierté des habitants de Nanteuil. Moi aussi j’étais fier de cette réussite à laquelle j’avais consacré tant d’heures de travail et j’étais surtout heureux de la joie qu’apportaient les émissions chez mes concitoyens car je m’efforçais d’apporter le maximum de variété. Avec le concours des jeunes, je procédais à des enregistrements sur magnétophone qui, ensuite, étaient diffusés sur les antennes. Les airs et chansons du temps passé alternaient avec ceux du jour, et c’est ce qui explique la popularité de cette station. Peu à peu les émissions ont été améliorées. C’était le temps des jours heureux. L’émetteur était en service tous les mercredis, de 18h30 à 22h30, et le samedi, de 18h à 23h; parfois, l’hiver, on prolongeait jusqu’à 24h. L’émetteur fonctionnait parfois le dimanche. Tous les samedis, de 20h20 à 21h, avait lieu notre émission "le disque de l’Auditeur", avec ses dédicaces. Il me fallait quelques fois modifier un peu les termes. Les demandes étaient nombreuses. |
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